
POUSSIN
Exposition de peintures, dessins et sérigraphies du 5 juin au 26 juin 2020
Le ravissement de la couleur
Gérald Poussin est un Carougeois pure souche et pourtant quand on découvre son oeuvre aux couleurs vives, le jaune poussin, le bleu électrique, le rose fluo et les paillettes on est projeté au loin, bien loin de la Cité sarde et de sa voisine calviniste. Amoureux de l’Inde, l’artiste en a adopté les codes couleur et l’amour de ce qui brille et scintille. Sans aucune retenue. Poussin fait du Poussin avec un plaisir simple et immédiat pour la matière et sa vibration. De même en découvrant la liberté de ton, les gags absurdes, les jeux de mots et associations d’idées on est à mille lieux d’imaginer que l’auteur a passé le cap des 70 ans, les doigts dans le nez.
Il n’y a rien de poussif ou de poussiéreux chez Poussin.
Zigzags et damiers
Chez Poussin, l’espace est totalement pris d’assaut. Chaque coin du dessin ou du tableau est rempli par des hachures et des points, des zigzags et des damiers. L’artiste manie un vocabulaire graphique qui par moments pourrait presque paraître un peu décoratif s’il n’y avait la vigueur du trait noir qui vient y mettre du mouvement et de la vie. Ainsi même ses fleurs alignées sur fond jaune se retrouvent ébouriffées par ce souffle qui traverse toute l’oeuvre du peintre.
Des contes abscons
Gérald Poussin a grandi dans un Carouge où le bistrot était le point de ralliement des voisins. Il s’y racontait les histoires du jour et au fil de l’apéro, les anecdotes se paraient probablement de versions de plus en plus extravagantes. En tout cas, même si le Carougeois ne fait plus de BD, ses oeuvres ne cessent de raconter des histoires sans queue ni tête, des contes abscons où des plantes surdimensionnées et des animaux bizarres philosophent ensemble en bonne intelligence.
Poussin le rêveur, Poussin le végétarien amoureux de la nature nous offre une fois de plus, une bulle de vie tendre et drôle.
Dessins
Les fables de la Fontaine, le petit poisson et le pêcheur, 1996.
Encre de Chine et aquarelle, 30 x 23 cm.
Catalogue des animaux disparus dans les marais d’amnésie, Le Buroubu, 2014.
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
Catalogue des animaux disparus dans les marais d’amnésie, Le Ranran, 2014.
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
Catalogue des animaux disparus dans les marais d’amnésie, Le Rututu, 2014.
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
Catalogue des animaux disparus dans les marais d’amnésie, Les Bodezacs, 2014.
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
Catalogue des animaux disparus dans les marais d’amnésie, Les Dhepiez, 2014.
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
Je ne savais pas, que tu étais né avec des “doméstiques”, 2018.
Encre et aquarelle sur papier, 30 x 24 cm.
Catalogue des animaux disparus dans les marais d’amnésie, Les Faignouzares, 2014.
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
Catalogue des animaux disparus dans les marais d’amnésie, Les Niponpons, 2014.
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
Catalogue des animaux disparus dans les marais d’amnésie, Les Inhyponponcondriak, 2014.
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
L’avocette des moquettes violettes craignant le chant du cygne, 2020.
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
L’Oie cendrée dans son nid cendrier repeint à neuf par une bécasse à longues pattes, 2020
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
L’oiseau Lyre lisant un livre écrit par un autre oiseau, 2020.
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
Le Cordon Bleu chialait car le coucou venait de lui voler sa matelotte d’ortolans, 2020.
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
Rouge gorge rêvant que l’amour va arriver dans la nuit, 2020.
Encre et aquarelle sur papier, 24 x 30 cm.
Peintures
Sérigraphies
Le Gniwa, 2014.
Sérigraphie issue du Catalogue des animaux disparus dans les marais d’amnésie, 40 x 30 cm.