Pétrifiantes coïncidences
Libres associations
En entrant dans l’atelier d’Anaïs Bloch à Bellevaux (Lausanne), on est happé par une peinture riche en couleurs superposées, aérienne, légère. Les sujets lévitent.
On sent chez la jeune peintre une accointance particulière pour l’huile qu’elle dilue et utilise en fines strates de couleur. Ses peintures se construisent de manière intuitive, en laissant la matière guider le propos. Si le dessin amène à une première esquisse du tableau, la peinture finale se révèle, surprenante, coup de pinceaux après coup de pinceaux. L’artiste ne cède pas à la panique. Elle sait que les motifs bougent et finissent par s’agencer comme par magie.
Naissent alors des compositions avec des personnages, des animaux, des fragments d’objets et de rencontres. Les peintures mais également les dessins fonctionnent comme des associations libres et imaginaires et on est bluffé par tant d’aisance et de spontanéité.
Quelque chose de Chagall
Anthropologue de formation, Anaïs observe le monde autour d’elle avec une attention particulière mais en évitant le jugement. Inspirée par des scènes observées dans le quotidien, elle emploi diverses techniques, principalement le dessin, et la peinture à l’huile, pour construire son univers très personnel où êtres humains et animaux se côtoient avec beaucoup de douceur. Influencée par des peintres tels que Philip Guston, Sandro Chia, Francesco Clemente, Lee Lozano, sa peinture nous fait penser au monde onirique et poétique d’un certain Marc Chagall.