Particules urbaines

Dessins au feutre pinceau, aux crayons de couleur et à la craie grasse
19.05.2016 – 18.06.2016

Il faut que cela bouge, que cela file à travers le pare-brise, le hublot, la fenêtre du TGV, vite, très vite, très très vite, tellement vite que l’on ne voit plus rien. Mais elle ! Elle butine, elle picore : un pylône, wroum ! Un clocher, un bout de vache, un feu rouge, wroum ! Des panneaux de signalisation! Oh le beau transformateur !

Anne Sauvagnargues dessine depuis 30 ans ceux qu’elle appelle avec émerveillement nos compagnons urbains. Nous n’y prêtons pas attention, mais notre environnement est façonné par les réseaux de mobilité, d’énergie et d’approvisionnements. Ces structures industrielles s’agencent selon un plan urbanistique cadencé et répétées à l’infini décrivant une sorte d’alphabet de formes standardisées : Le F des lampadaires, le O des roues de voitures, le H des ponts.
L’écriture c’est justement l’autre face. Il paraît qu’à l’arrêt Anne Sauvagnargues est chercheuse et professeur de philosophie. Mais si on la secoue bien, grâce aux ornières et aux cahots du chemin, on obtient une sténographie du monde.

Anne dessine le plus souvent en déplacement. Elle voit tout par fragments, par facettes qu’elle attrape dans le chaos de la ville, dans le mélimélo du paysage et qu’elle réassemble. Ca lui tape dans l’œil et ça ressort en gestes reflexes comme un sismographe. La vitesse est essentielle.

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